mardi 23 avril 2013

Seringues sur les berges du canal : la polémique

Ce n'est pas la première fois que le sujet s'invite sur le devant de la scène. En plein cœur de la torpeur aoûtienne, il y a 8 mois, le «réseau fluvial toulousain» alertait déjà sur l'insalubrité des abords de l'écluse Bayard, face à la gare Matabiau. Depuis, selon ce groupe d'usagers et d'amoureux de la portion toulousaine du canal, rien n'aurait changé. Les seringues, utilisées selon toute vraisemblance pour la consommation de drogue, jonchant le sol, sont particulièrement montrées du doigt. «Ce matin (hier, N.D.L.R), j'en ai compté une douzaine», assure Pierre Cardinale, l'une des voix du regroupement qui tire la sonnette d'alarme. Elles sont sur les escaliers et la passerelle. C'est un point de passage. C'est gravissime. Les enfants peuvent se blesser», peste-t-il.
Sur place, en effet, une dizaine de seringues usagées, gisaient encore hier après-midi, sur les escaliers qui descendent vers le canal des deux côtés de l'écluse. Sans compter les innombrables cannettes et autres détritus sur les marches et les espaces verts. «Les abords de l'écluse sont la toute première salle de shoot toulousaine à ciel ouvert», pointe, avec l'ironie du désespoir, Pierre Cardinale. Un constat partagé par certains bateliers. «Quand on passe, on voit une fois sur deux des gens en train de se piquer», relate Christian Delmas capitaine de la péniche «Baladine» et gérant des «bateaux toulousains». À quelques mois d'accueillir le 26e Congrès mondial des canaux et voies navigables, le «réseau fluvial toulousain» prévient : «attention à ne pas nous tirer une seringue dans le pied». Voilà qui est dit. La gestion des infrastructures de l'écluse est du ressort de VNF (Voies Navigables de France), le nettoyage des espaces verts et de la chaussée est une mission de la communauté urbaine. Le premier opérateur, ne souhaitait, hier, faire de commentaire sur le sujet. «C'est un danger sanitaire», considère en revanche Alexandre Marciel, adjoint au maire en charge de la propreté. «Cela prouve l'urgence d'avoir un interlocuteur unique pour nettoyer ces espaces. Le travail est déjà engagé entre les différents services de la communauté urbaine, de l'État, de VNF et les associations compétentes. Le projet, c'est d'avoir un pilote qui aura les moyens de coordonner les actions avec des moyens humains et matériels pour intervenir avec régularité», ajoute-t-il. «Je réaffirme la nécessité d'aller très vite là-dessus», poursuit l'élu, assurant aussi qu'un travail de fond est aussi mené par Monique Durrieu, l'adjointe au maire en charge de la santé publique, sur la problématique de la drogue.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/04/23/1612247-seringues-sur-les-berges-du-canal-la-piqure-de-rappel.html

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