C'est une première. Le service de police judiciaire de Toulouse a confirmé, jeudi soir, à la Dépêche, que des auditions étaient en cours dans ses bureaux. Quelle affaire ? Le SRPJ n'en dira pas plus. Mais l'hypothèse d'une enquête, lancée il y a quelques semaines, est plus que probable. Les policiers travailleraient sur les conditions de passation d'un marché public, concernant la stratégie de communication, commandé par le Grand Montauban, en 2011, de l'ordre de 200 000 €. Un marché dont l'attribution à la société HIMACOM est contestée. Depuis quelques jours, les choses se sont accélérées. Fin janvier, une employée du service des affaires économiques a été entendue en mairie, en présence de ses supérieurs. Elle a été convoquée, jeudi, à Toulouse pour préciser certaines déclarations. Et les policiers n'ont pas fait le voyage à vide, quand ils sont venus à l'hôtel de ville de Montauban, fin janvier. Ils ont récupéré des documents et des données informatiques propres à étancher leur soif de connaissances. A ce stade, aucune mise en examen n'a été prononcée et il convient de rester prudent. D'abord réticente à s'exprimer, Brigitte Barèges, qui n'aurait pas joué de rôle direct mais qui devra assumer en cas de souci, a fait publier un communiqué, hier soir, évoquant… une autre affaire, pour laquelle elle a été mise en examen et qu'elle conteste. On veut parler de l'affaire de l'emploi fictif, toujours à l'instruction. Brigitte Barèges évoque dans son communiqué : «Tout le monde aura bien compris qu'on essaie par-là même d'influencer les magistrats saisis d'une question de pur droit concernant la procédure pénale», écrit-elle en visant ses opposants politiques… Un écran de fumée pour ne pas évoquer une nouvelle affaire, celles des marchés publics dont on attend les suites ?
http://www.ladepeche.fr/article/2016/02/06/2271295-grand-montauban-la-police-enquete-sur-un-marche-public-conteste.html
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