Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Bourges, dans le Cher, à la suite du décès d'un retraité lors d'une intervention bénigne à la prostate pratiquée, selon sa famille, par un chirurgien-urologue au comportement agressif.
Le patient de 60 ans "en pleine forme", selon sa fille Emilie Latour, était entré le 14 janvier au matin au bloc opératoire du centre hospitalier de Bourges pour une intervention à la prostate, sous anesthésie locale. Il est décédé quelques heures plus tard d'un arrêt cardiaque, après une importante hémorragie.
Dans un rapport adressé à la direction (et détaillé par Le Parisien), l'anesthésiste avait dénoncé le comportement "agité" du chirurgien et ses gestes "violents" lors de l'intervention pour enlever un nodule à la prostate.
"C'est à nouveau du matériel de merde" aurait-il lancé, avant d'insulter une infirmière. L'intervention est tout de même lancée, aucun autre urologue n'étant présent à ce moment-là pour prendre le relais.
Un coordinateur du bloc affirme que "le chirurgien n'est pas dans son état normal, inaccessible à tout raisonnement".
A 16 h 09, après s'être enfoncé lentement et avoir perdu "au moins cinq litres de sang" sous les gestes du médecin, le patient décède. Le chirurgien aurait alors commencé à le "frapper" en criant: "Pourquoi tu m'as fait ça?" et "en se frappant la tête, disant à toute l'équipe": "Vous êtes responsables de cette mort".
L'anesthésiste et les membres de l'équipe médicale se sont réunis après l'intervention. Leur conclusion: "Cette intervention était une véritable 'boucherie' indigne de n'importe quel bloc opératoire", conclut l'anesthésiste dans sa lettre.
Le retraité a été incinéré, sans qu'une autopsie n'ait pu être réalisée. Ce n'est que par hasard que la famille découvrira quelques semaines plus tard que l'urologue a été suspendu de toute activité au bloc.
En proie au doute, la famille exige le dossier médical complet et obtient le compte-rendu accablant de l'anesthésiste. Les proches du patient décédé déposent le 3 mars une plainte pour "homicide involontaire" visant le chirurgien et la direction de l'hôpital.
http://www.sudouest.fr/2016/04/18/c-etait-une-veritable-boucherie-un-chirurgien-poursuivi-pour-homicide-2334280-4696.php
Le patient de 60 ans "en pleine forme", selon sa fille Emilie Latour, était entré le 14 janvier au matin au bloc opératoire du centre hospitalier de Bourges pour une intervention à la prostate, sous anesthésie locale. Il est décédé quelques heures plus tard d'un arrêt cardiaque, après une importante hémorragie.
Le rapport accablant du personnel opératoire
"Dès son entrée au bloc, le chirurgien était dans un état mental second", a accusé lundi l'avocat de la fille du patient, Me Philippe Courtois, lors d'une conférence de presse. Selon lui, "il ne s'agit pas d'un aléa thérapeutique mais d'un erreur médicale provoquée par des gestes brutaux répétés" de l'urologue.Dans un rapport adressé à la direction (et détaillé par Le Parisien), l'anesthésiste avait dénoncé le comportement "agité" du chirurgien et ses gestes "violents" lors de l'intervention pour enlever un nodule à la prostate.
"C'est à nouveau du matériel de merde" aurait-il lancé, avant d'insulter une infirmière. L'intervention est tout de même lancée, aucun autre urologue n'étant présent à ce moment-là pour prendre le relais.
Un coordinateur du bloc affirme que "le chirurgien n'est pas dans son état normal, inaccessible à tout raisonnement".
A 16 h 09, après s'être enfoncé lentement et avoir perdu "au moins cinq litres de sang" sous les gestes du médecin, le patient décède. Le chirurgien aurait alors commencé à le "frapper" en criant: "Pourquoi tu m'as fait ça?" et "en se frappant la tête, disant à toute l'équipe": "Vous êtes responsables de cette mort".
L'anesthésiste et les membres de l'équipe médicale se sont réunis après l'intervention. Leur conclusion: "Cette intervention était une véritable 'boucherie' indigne de n'importe quel bloc opératoire", conclut l'anesthésiste dans sa lettre.
La famille sous le choc
Dans un premier temps, rien ne laisse penser à la famille qu'un problème est survenu au bloc. Interrogée par Le Parisien, Emilie Latour, la fille du patient, explique avoir reçu un appel du chirurgien, lui expliquant que son père avait fait un arrêt cardiaque.Le retraité a été incinéré, sans qu'une autopsie n'ait pu être réalisée. Ce n'est que par hasard que la famille découvrira quelques semaines plus tard que l'urologue a été suspendu de toute activité au bloc.
En proie au doute, la famille exige le dossier médical complet et obtient le compte-rendu accablant de l'anesthésiste. Les proches du patient décédé déposent le 3 mars une plainte pour "homicide involontaire" visant le chirurgien et la direction de l'hôpital.
L'hôpital ouvre une enquête interne
De son côté, le centre hospitalier a affirmé avoir ouvert "une enquête interne (...) dès que nous avons été informés du décès (...) Tous les éléments de notre enquête ont été transmis au procureur de la République de Bourges, à l'Agence régionale de santé et au Centre national de gestion (qui gère les praticiens hospitaliers)".http://www.sudouest.fr/2016/04/18/c-etait-une-veritable-boucherie-un-chirurgien-poursuivi-pour-homicide-2334280-4696.php
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