lundi 11 mai 2015

Une famille toujours pas relogée neuf jours après un incendie

Depuis une semaine, aucune solution de relogement n'a été proposée à une famille tarbaise victime d'un incendie. Le problème devrait être réglé aujourd'hui
Sur le garde-corps de la salle à manger est accrochée une pancarte : «Solidarité incendie, récupération des dons, garage juste derrière n° 9». Un sinistre a ravagé l'appartement du 1er étage du bâtiment A de la résidence du Vignemale, le samedi 2 mai dernier. L'incendie a eu lieu vers 23 heures, alors qu'il n'y avait personne dans l'appartement occupé par Freddy Goulet, sa compagne Johanna Devillers et leurs deux enfants. «Nous avions mis en charge un jouet de notre fils, un hélicoptère, posé sur le buffet et nous étions à l'extérieur. Ce sont les voisins qui ont alerté les pompiers et nous ont prévenus. Quand on est arrivés, on a constaté les dégâts». Le feu a généré d'importantes dégradations dans le salon et les pièces voisines. Le mobilier a également souffert et l'appartement est inhabitable en l'état. «On va déblayer tout ça avec l'aide d'une entreprise de nettoyage et voir ce qui est récupérable. Johanna Devillers confie que con compagnon fait les vide-greniers, ce dimanche matin, afin de reconstituer un mobilier pour le foyer. Via les réseaux sociaux et la pancarte sur les lieux mêmes, elle a lancé un appel aux dons.
«Suite à l'incendie, nous avons bénéficié de deux nuits d'hôtel et depuis, on est hébergés à droite et à gauche, chez des amis. On est allés à la mairie où on nous a orientés vers le centre communal d'action sociale. Le service nous a invités à constituer un dossier de logement social. On nous a donné le contact d'un bailleur privé qui nous a indiqué que l'on était trop riches pour prétendre à un logement. Mon compagnon travaille en intérim et est sous curatelle. Et moi, je suis en CDD. On a deux enfants et environ 1.500 € de revenus. Ce n'est pas normal que la commune ne nous ait pas proposé un relogement d'urgence. Nous voulons juste le minimum vital pour notre famille», déplore Johanna Devillers.

Incendie pas signalé

Andrée Doubrère, adjointe aux affaires sociales et présidente du CCAS, jointe par nos soins, tombe des nues à notre évocation de la situation. «Quand il y a un incendie, les pompiers informent nos services et l'élu de permanence le week-end pour procéder à un relogement. Nous avons un registre où ce genre d'intervention est consigné. Or là, il n'y a trace de rien. L'incendie ne nous a pas été signalé. Freddy Goulet est sous curatelle. Que son curateur avec lequel nous travaillons quotidiennement ne nous ait pas appelés est également surprenant. Ensuite, dans ce genre de situation, ce n'est pas deux nuits d'hôtel, mais cinq nuits qui sont proposées aux sinistrés afin que l'on puisse leur trouver une solution de relogement». Andrée Doubrère ne comprend pas ce qui n'a pas fonctionné, d'autant que le couple Devillers-Goulet connaît très bien les services du CCAS et inversement. «Dès ce lundi, nous allons remédier à cette situation et leur trouver une solution de relogement», promet Andrée Doubrère.
Les personnes qui souhaitent aider Johanna Devillers et Freddy Goulet peuvent appeler au 06.47.01.08.06.
http://www.ladepeche.fr/article/2015/05/11/2102481-une-famille-toujours-pas-relogee-neuf-jours-apres-un-incendie.html

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